Episode III, Chapitre I.

Il est sept heures du matin lorsque Garett ouvre la porte d'entrée de sa résidence. A ce moment, il tombe nez à nez avec Jérôme et cette visite ne l'étonne nullement.

" Bonjour Garett.

- Bonjour Jérôme. J'imagine que c'est avec toi que je vais travailler aujourd'hui ?

- Oui.

- Cela tombe bien car ton prénom vient d'apparaître dans le livre des prédictions.

- Rien de grave j'espère ?

- Non.

- Tant mieux."

Garett est un peu étonné que Jérôme ne cherche pas à connaître sa prédiction. Néanmoins, il n'a pas le temps d'y songer davantage qu'il voit Cécile entrer sur sa propriété.

" Nous avons les résultats des analyses ? Demande-t-il à Jérôme.

- Oui et Christine nous attend à la maison de repos.

- Pourquoi ?

- Parce que l'un de ses dons lui permet de savoir si une personne est coupable ou non.

- Cool, j'ai hâte de voir ça.

- Dans ce cas, allons-y !"

Garett sort de chez lui et veille à bien refermer la porte après son passage. Peu après, il glisse la clef dans la poche droite de son pantalon et descend de son perron, en compagnie de Jérôme. A cet instant, Cécile s'approche du jeune propriétaire.

" Bonjour Garett.

- Bonjour Cécile. Tu m'excuseras si je ne peux pas te parler mais j'ai du boulot aujourd'hui."

Ne voulant pas s'attarder en sa compagnie, Garett contourne la voiture de Jérôme pour prendre place sur le siège passager. Quelques secondes plus tard, le véhicule quitte la propriété et Cécile se retrouve seule. Là, elle serre les poings et prend sur elle-même.

Sur la terrasse d'un café se situant au centre-ville, Dan et Michaël, assis autour d'une table, discutent tranquillement alors que sous leur nez respectif repose une tasse. Tout à coup, une troisième personne prend place sur l'une des chaises libres.

" Bonjour les garçons.

- Bonjour Julia, lui répond Dan. Tu as bien dormi ?

- Oui et toi ?

- Très bien. Comme tu peux le voir, nous prenons un café avant de partir pour nos enquêtes.

- Et c'est une excellente idée. D'ailleurs, on devrait prendre cette habitude.

- Pourquoi pas ? Cela te tente Michaël ?"

Essuyant un silence de ce dernier, Dan le regarde et constate que son ami a le regard perdu dans le vague. Pour le sortir de sa torpeur, l'homme claque ses doigts sous le nez de Michaël et ce geste suffit à le sortir de son état.

" Pardon, vous disiez ?

- Qu'est-ce qui t'arrive ? Le questionne Dan. C'est la troisième fois aujourd'hui que tu es dans tes pensées.

- Tu en es sûr ?

- Oui."

A plusieurs mètres de là, Garett et Jérôme viennent d'arriver devant la chambre de Stéphane. Bien sûr, les deux hommes y retrouvent Christine qui semble heureuse de les voir.

" Bonjour Christine.

- Bonjour les garçons, on y va ?

- Oui, lui répond son subalterne."

Rapidement, les trois personnes se glissent dans la chambre afin de boucler l'enquête sur laquelle travaille Garett. Une fois à l'intérieur, Christine se place devant le malade, qui a déjà été placé devant l'unique fenêtre de la pièce. 

" Bonjour monsieur Linnaeüs et navré de vous dérangez mais nous enquêtons sur une série de meurtres et c'est pour cette raison que je me présente à vous, ainsi que mes hommes. Nous avons fait une comparaison de votre a.d.n avec celui qu'on a retrouvé sur un porte-clef lors d'une affaire. Il s'avère que la concordance est parfaite mais j'ai besoin de m'en assurer."

A la fin de cette phrase, Christine place sa main droite sur le pectoral gauche de l'homme et use de son don. Aussitôt, des scènes violentes et atroces se bousculent dans sa tête alors que Stéphane semble quitter son état végétatif. Son visage se place face à celui de Christine et il se permet de lui attraper le bras.

" Qui vous a donné l'autorisation d'entrer dans mon âme ? Demande-t-il tout en resserrant son étreinte autour du bras de la femme."

Alors que Garett fait un pas en avant pour intervenir, Jérôme lui barre la route en se plaçant sur son chemin.

" Jérôme, qu'est-ce que tu fais ?

- Christine n'a pas besoin de notre aide."

Effectivement. Christine use de son troisième don afin de précipiter Stéphane contre le mur qui se trouvait derrière lui. Alors que son fauteuil se renverse au sol, l'homme regarde la femme qui le tient en son pouvoir d'un air interrogateur.

" Mais… Comment faîtes-vous ?

- Stéphane Linnaeüs, pour le meurtre du petit Daniel, je vous arrête.

- Vous n'avez aucune preuve contre moi.

- C'est ce que nous verrons le jour de votre procès qui aura lieu dans une semaine et je serais la juge qui prononcera votre sentence."