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Les papillons Bleus.
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28 avril 2016

Episode III, Chapitre IV.

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Quand Jérôme arrête son véhicule à quelques mètres du lieu où Daniel a été tué, Garett sort très vite de la voiture. Il s'en éloigne à grands pas tandis que le conducteur s'extrait de l'ensemble de métal.
    " Qu'est-ce qui te prend ? Demande-t-il au jeune homme.
    - Je dois discuter avec Daniel en cas si tu l'avais oublié."

    Garett use de cette excuse pour garder ses distances avec Jérôme mais la vraie raison est tout autre. Maintenant qu'il est à peu près seul, l'adulte va pouvoir discuter avec le revenant.
    " Daniel, si tu m'entends, montre-toi s'il te plaît."

    Aussitôt, l'enfant se montre face à Garett tout en surveillant Jérôme du coin de l'oeil.
    " Tu voulais me dire quelque chose ?
    - Oui et non, me répond l'enfant.
    - Comment ça ?
    - Je dois te montrer la vérité sur Stéphane.
    - La vérité ?"

    Daniel ne se donne pas la peine de répondre à la question et prend l'une des mains de Garett dans les siennes. Juste après, l'homme est frappé d'une multitude de visions. Parmi ces dernières, des meurtres d'enfants, des tortures, des viols et autres atrocités du même genre. Lorsque cette transmission s'achève, Garett se penche en avant et se met à vomir. Forcément, ce qui reste de son repas passe à travers l'enfant qui n'est pas dégoûté pour autant. Au contraire, il recule de plusieurs pas et libère la main de l'enquêteur par la même occasion.
    " Pardon, s'excuse Daniel tandis que Garett ne tarde pas à se calmer. De son côté, Jérôme reste spectateur mais s'inquiète pour son nouveau collègue.
    - Tout va bien Garett ?
    - Oui, parvient-il à articuler."

    Ensuite, le jeune homme souhaite s'essuyer la bouche mais comme il n'a pas de mouchoirs sur lui, Garett est un peu embêté. Néanmoins, il continue de discuter avec Daniel.
    " Pourquoi m'avoir montré toutes ces horreurs ?
    - Parce qu'ils comptent tous sur toi.
    - Qui ?
    - Eux."

    A ce moment, plusieurs enfants se matérialisent dans le dos de Daniel. Il y a des garçons, des filles, des gamins qui ne sont même pas âgés de quatre ans, des pré-adolescents et des mineurs qui étaient à deux doigts d'être des adultes.
    " Ce n'est pas vrai ?" S'horrifie Garett.

    Peu après, tous les enfants disparaissent excepté Daniel.
    " Tu es désormais au courant de ce que je voulais te dire. J'imagine que tu vas m'ouvrir la porte maintenant ?
    - Oui mais j'ignore comment faire.
    - Le méchant monsieur peut t'aider ?
    - Je crois.
    - Dans ce cas, je n'ai pas le choix."

    Daniel sourit et Garett comprend le message. Il se tourne alors vers Jérôme et lui demande de s'approcher. Une fois que le tueur se tient près du jeune homme, ce dernier lui pose une question.
    " Comment fait-on pour ouvrir les portes ?
    - Tu dois te servir du collier qu'on t'a donné."

    Rapidement, Garett porte ses mains derrière son cou et ouvre le fermoir. Une fois le bijou détaché, le voisin de Tania attend d'autres consignes.
    " Tu dois le passer autour du cou de Daniel.
    - Mais… C'est un fantôme.
    - Et alors ? Fais tout ce que je te dis et tu verras que j'ai raison."

    Garett se montre obéissant et s'approche de l'enfant en faisant attention où il met les pieds. Ensuite, il pose le collier autour du cou de Daniel et veille à bien relier les deux parties du fermoir. Soudain, la clef dorée qui orne le bijou s'illumine d'une belle lumière immaculée tandis que la victime de Stéphane disparaît peu à peu.
    " Merci beaucoup Garett.
    - De rien mon petit bonhomme."

    La luminosité blanchâtre se réduit pour éclairer le petit motif dessiner sur la clef : Une croix chrétienne. Dès que la lueur disparaît, Daniel n'est plus là. Enfin, le collier tombe sur le sol et Garett se penche en avant pour le ramasser.
    " Félicitations, tu viens de résoudre ta première enquête.
    - Merci mais sache que tu avais raison finalement.
    - A propos de quoi ?
    - Au sujet de Stéphane. C'est bien un tueur en série.
    - Attends ne me dis pas que tous les enfants qui sont apparus sont…
    - Si, malheureusement."

    Jérôme reste bouche bée suite à cette révélation. Une fois que le collier est autour du cou de Garett, ce dernier pose une nouvelle question à son collègue.
    " Au fait, tu aurais un mouchoir à me passer s'il te plaît ?
    - Dans la voiture.
    - Merci."

    Garett s'éloigne de Jérôme afin de pouvoir s'essuyer la bouche.


    Dans la salle des enquêteurs, Dan, David et Sabine sont assis autour de la grande table rectangulaire. Alors qu'ils discutent tranquillement, l'un d'entre eux reçoit un message sur son téléphone portable.
    " Garett a ouvert les portes." Dit David.

    L'agent range son téléphone dans l'une des poches de son pantalon tandis que Sabine se tourne vers lui.
    " Tu dois être soulagé non ?
    - Oui mais le plus dur reste à venir. De plus, je dois absolument me réconcilier avec lui.
    - Bonne chance."

    David sait que cette tâche sera difficile mais il ne baisse pas les bras pour autant. A ce moment, Catherine arrive dans la pièce et remarque les trois personnes.
    " Que faîtes-vous à discuter ? Vous avez du boulot il me semble ?
    - A minuit ? Lui répond David. D'ailleurs, je n'ai pas l'impression que tu sois très occupée.
    - Ce que je fais ne te regarde pas.
    - Ben voyons."

    Très vite la femme se tourne vers Dan. Celui-ci ne dit rien mais il sait très bien que Catherine trouvera à redire.
    " Et toi, que fais-tu ici ?
    - Je discute avec mes collègues, Mademoiselle.
    - Ces gens ne sont pas tes collègues. Maintenant, lève-toi et au boulot !"

    Ayant marre de recevoir des ordres de cette femme qui se prend pour la patronne, Dan décide de lui tenir tête.
    " Dans tes rêves ! Il est minuit, je n'ai pas d'enquêtes en cours donc, je ne ferais rien.
    - Il faut croire qu'une sanction ne te fait pas peur.
    - Toi non plus, se mêle David.
    - Reste en dehors de ça toi !
    - Navré mais je vais avoir du mal. Sache aussi que Christine est au courant de tes agissements et que tu seras convoquée dans quelques jours."

    Catherine ne dit rien mais cette histoire l'embête furieusement. Néanmoins, elle parvient à rester maîtresse d'elle-même et juge qu'un départ est inévitable. Sans dire le moindre mot supplémentaire, elle tourne sur ses talons et s'éloigne de la table. Désormais, les membres du trio se retrouvent entre eux.
    " Cette femme est vraiment détestable, dit le seul membre féminin de la bande.
    - Je ne te le fais pas dire." Rajoute David.
    
    Dans la rue dans laquelle réside Garett, Cécile est actuellement sur la propriété de ce dernier. Elle regarde chaque fenêtre afin de savoir si le garçon est présent chez lui mais aucun mouvement n'est perçu.
    " Je commence à me demander si tu ne relèves pas de la psychiatrie."

    Au son de cette voix, Cécile se retourne et tombe nez à nez sur Mathieu. Celui-ci se tient à l'entrée de la propriété et est bien décidé à faire partir la femme.
    " Je dois voir Garett.
    - Comme tous les jours. Sincèrement, j'admire sa patience.
    - Ce garçon est plein de qualités.
    - Je suis d'accord avec toi mais je ne peux pas dire la même chose de toi. Pars d'ici tout de suite !
    - Désolée mais je n'ai aucun ordre à recevoir de toi.
    - De moi non mais d'un juge…"

    Cécile, qui connaît la famille de Mathieu, sait de suite de quoi parle celui qui se tient devant elle.
    " Même l'interdiction d'un juge ne pourra m'empêcher de venir ici comme bon me semble.
    - Vraiment ? Et un internement psychiatrique ?"

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