Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les papillons Bleus.
Les papillons Bleus.
Visiteurs
Depuis la création 833
1 mai 2016

Episode VI, Chapitre III.

lybZ8kCz4xofRbcdQP-hfX8I9_M@500x185

Garett est installé dans son canapé et tient son ordinateur portable dans ses mains. A ses côtés, Benoît, qui regarde l'homme réaliser des manipulations sur son outil de travail.
 « Voyons si ta disparition a fait l'objet d'une première enquête. »

 Garett lance la recherche et rapidement, le visage de Benoît apparaît sur l'écran.
 « Tu as disparu en 1989,
 - Et nous sommes en quelle année en ce moment ?
 - 2014. »

 Le garçon ne tarde pas à compter sur ses doigts avant de dire la chose suivante :
 « Cela fait beaucoup.
 - Je ne te le fais pas dire.
 - Et tu sais pourquoi on m'a fait du mal ?
 - Pas vraiment.
 - Dommage. »

 Suite à cette réponse, l'âme errante baisse son visage et aussitôt, elle devient triste.
 « J'aurais aimé vivre plus longtemps pour savoir si j'aurais pu être heureux.
 - Tu veux parler d'un papa et d'une maman ?
 - Oui.
 - Je suis navré mon grand mais je ne peux répondre à cette question car pour ma part, j'ai grandi avec des parents qui m'ont aimé.
 - Et ils sont où ?
 - Ils sont morts.
 - Pardon.
 - Ce n'est pas grave Benoît. »

 Garett réalise une nouvelle manipulation sur son ordinateur afin d'obtenir plusieurs informations.
 « Ton corps est toujours porté disparu. Comment vais-je faire pour t'aider ?
 - Je ne sais pas.
 - Et tu ne te souviens de rien ?
 - Non. »

 Devant ce cul de sac, l'homme ignore comment procéder. Alors qu'il cherche une solution quelque part dans son esprit, voilà que la sonnette de l'entrée retentit dans toute la maisonnée.
 « C'est un vrai moulin chez toi ma parole. » Plaisante Benoît.

 Garett rigole avant de poser son ordinateur sur sa table basse se trouvant devant son canapé. Ensuite, il se lève et traverse la pièce pour se rendre dans son hall d'entrée. A travers la baie vitrée de sa porte, l'homme voit son visiteur qui n'est autre que Marie. De suite, le jeune propriétaire se montre accueillant en lui ouvrant.
 « Bonjour Marie.
 - Bonjour Garett, je ne te dérange pas j'espère ?
 - Non mais je suis actuellement avec mon nouveau petit protégé.
 - Je vois. Je peux entrer ?
 - Bien sûr. »

 Garett s'écarte du passage pour permettre à la femme d'entrer. Dès qu'il ferme la porte, l'homme l'invite à le suivre jusqu'à son salon et c'est à ce moment qu'elle aperçoit le petit garçon assit sur le canapé.
 « Bonsoir toi. »

 Surpris que Marie vienne de lui parler, Benoît ne sait pas quoi répondre. Du coup, il s'adresse à Garett.
 « Elle me voit ?
 - Oui puisque Marie fait passer des gens qui sont comme toi, de l'autre côté.
 - Ha oui ? Elle peut peut-être nous aider à trouver mon corps ? »

 Cette question étonne la femme. Sans se tourner vers son hôte, elle lui pose une interrogation à son tour.
 « Ce garçon se promène parmi nous et son corps est toujours dans la nature ?
 - Oui. J'étais en train de chercher une idée pour remédier à ce problème mais j'ignore de quelle façon je dois m'y prendre.
 - Faut croire que je passe au bon moment. As-tu une imprimante ?
 - Oui.
 - Une carte de la ville ?
 - Aussi.
 - Très bien. J'ai besoin d'une photo de cet enfant et d'une carte.
 - Je vais te chercher tout ça. »

 Garett s'éloigne de Marie pour exécuter les demandes de cette dernière tandis que l'enfant passe du canapé à la femme, rien que par la force de sa volonté.
 « Tu as besoin de quelque chose ? Lui demande la femme.
 - Tu vas nous aider à retrouver mon corps ?
 - Oui. »

 Benoît se met alors à sourire avant de faire une révélation à celle qui se tient à quelques centimètres de lui.
 « Ton aura est très belle.
 - Parce que tu parviens à la voir ?
 - Oui et puis je me sens bien avec l'énergie que tu dégages.
 - Dans ce cas, reste à mes côtés aussi longtemps que tu le souhaites.
 - Merci Madame.
 - Appelle-moi Marie.
 - D'accord. »

 Alors que Marie et Benoît se sourient mutuellement, Garett revient avec les documents nécessaires.
 « Voilà, on peut s'y mettre. »

 Pendant ce temps, Jean a été conduit à l'agence par Michaël car ce dernier s'est vu attribuer une mission. Alors que Aïda, Claire et Dan sont assis autour de la table rectangulaire, David se tient dans le dos de Jean.
 « Donc, c'est ici que travailles Garett ?
 - Oui mais il passe très peu nous voir. Il préfère bosser chez lui.
 - Cela ne m'étonne pas. Garett tente de faire face à sa façon mais il n'ignore pas sa détresse. »

 Aïda a entendu la conversation et abandonne ce qu'elle était en train de faire.
 « Tu peux nous en dire plus ?
 - Garett n'aime pas qu'on parle de lui.
 - Nous l'entendons mais si tu te montres aussi inquiet à son sujet, c'est parce que tu as des raisons de l'être.
 - C'est vrai.
 - Alors, parle ! »

 Jean hésite un instant et décide de dire ce qui se passe réellement pour Garett.
 « Depuis qu'il a perdu ses parents, il évite de s'attacher aux gens car il a peur que le scénario recommence. Nous l'avons recueilli chez nous jusqu'à sa majorité et son séjour n'a pas été de tout repos. Il a fait de nombreuses tentatives de suicide et depuis qu'il vit seul, il se réfugie dans des paradis artificiels. En fait, j'ai vraiment peur pour lui.
 - Cela explique pourquoi il en tient rigueur à Michaël, se mêle Dan.
 - Probablement. De plus, lorsqu'il Garett vivait avec nous, il suivait un traitement plutôt lourd car il était persuadé que sa mère lui parlait.
 - Quoi ? »

 Cette fois, c'est Claire qui cesse de travailler pour faire pivoter son siège afin d'avoir le groupe face à elle.
 « Tu nous dis que sa mère lui parlait ?
 - Oui.
 - Et tu sais le ou les sujets de conversation qu'ils abordaient ?
 - Partiellement. D'après Garett, sa mère parlait de faire attention, de diable et de son père.

Publicité
Commentaires
Publicité
Derniers commentaires
Publicité