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Les papillons Bleus.
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2 mai 2016

Episode VII, Chapitre I.

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Il est une heure du matin lorsque Garett monte les trois marches de son perron. Au moment où il glisse la clef dans la serrure de la porte d'entrée, du bruit derrière lui le fait se retourner.

 « Qui est là ? »

 Une silhouette se place au pied de l'escalier. Garett glisse sa main libre à l'arrière de son pantalon pour attraper son revolver lorsque l'ombre use de sa voix.

 « Désolé de n'avoir pu garder Jean avec moi. »

 Désormais, Garett sait à qui il à affaire et éloigne sa main de son flingue.

 « Au contraire, en plaçant Jean à l'agence, tu ne pouvais pas savoir à quel point tu nous as rendu service.

 - Vraiment ?

 - Oui puisque Stéphane n'est plus de ce monde. »

 Plusieurs secondes de silence s'écoulent avant que Michaël reprenne la parole.

 « Je ne comprends plus rien.

 - Si tu veux, je peux tout t'expliquer autour d'une tasse d'infusion.

 - Je veux bien.

 - Dans ce cas, viens. »

 Garett tourne le dos à son ami afin de lui ouvrir la porte d'entrée. Une fois que c'est fait, le propriétaire entre en premier afin d'allumer le plafonnier. Ensuite, il invite son ami à le suivre et une fois ce dernier dans la demeure, Garett ferme l'issue. Quelques secondes plus tard, ils sont tous les deux dans la cuisine. Alors que l'occupant des lieux prépare des tasses de boissons chaudes, Michaël ose une question.

 « Suis-je pardonner ?

 - Si ce n'était pas le cas, tu ne serais pas chez moi à l'heure actuelle. »

 Suite à cette réponse, Michaël sourit et Garett s'en rend compte lorsqu'il se retourne avec les tasses prêtes dans les mains. Une fois devant le comptoir qui se situe à l'extrémité des meubles de la cuisine, l'homme pose les boissons dessus et se montre silencieux.

 « Je suis content de savoir que tout est redevenu comme avant.

 - Pourquoi ?

 - Parce que je t'aime bien et que tu me plais beaucoup. »

 Garett conserve toujours le silence, ce qui n'aide pas celui qui se tient face à lui. D'ailleurs, ce dernier pense avoir fait une erreur et tente de se rattraper.

 « Désolé, je n'aurais pas dû dire cela.

 - Si car au moins, je sais ce que tu me veux. C'est très gentil et j'aimerai te dire la même chose.

 - Et ce n'est pas le cas ?

 - Excuse-moi.

 - Ne t'inquiète pas. »

 Garett s'empare de sa tasse et avale une première gorgée. Alors que le silence s'impose entre les deux hommes, une question traverse l'esprit de l'un d'eux.

 « Tu sais avec qui je vais travailler aujourd'hui ?

 - Laurence, si je ne me trompe pas. Tu vas tenter de faire passer Benoît de l'autre côté ?

 - Oui et j'espère que ce nouveau collier m'aidera. »

 En prononçant ces mots, Garett porte les doigts de sa main droite sur le bijou de son collier : Une triquetra en argent.

 « Encore un membre et nous devrons nous dire adieu, dit Michaël.

 - Pourquoi dis-tu cela ?

 - Parce que c'est la vérité. Visiblement, une agence wiccane va naître dans cette ville et à ce moment, tu devras quitter la nôtre.

 - Je vois. »

 Garett s'accorde quelques secondes pour savoir si cette réalité lui pose problème mais visiblement, aucune douleur lui meurtrit le coeur.

 « Tu sais, même si je quitte l'agence, on pourra toujours se voir.

 - C'est ce que tu veux ?

 - Ben oui. Ce n'est pas parce que nous avons eu un différent que de suite, nous devons cesser de nous voir. »

 Cette réponse réchauffe le coeur du plus âge des deux garçons et de suite, celui-ci retrouve son sourire.

 « Je comprends mieux pourquoi je craque pour toi. Tu es très distant mais sans le vouloir, tu te montres adorable, surtout au moment où je m'y attendais le moins. »

 Cette fois, c'est le propriétaire de la maison qui se met à rougir et ignore quoi dire, une fois de plus.

 A l'agence, plusieurs agents sont encore réunis autour de la grande table. N'y pouvant plus, Jérôme ferme son ordinateur portable et s'enfonce dans son siège.

 « J'estime que pour cette nuit, cela sera suffisant.

 - Monsieur est très vite fatiguée, lui lance Aïda.

 - Ce n'est pas ça. Disons que mon quotidien est en train de changer et du coup, j'ai la tête ailleurs .

 - Que se passe-t-il ? S'inquiète la femme.

 - Ma mère vit chez moi.

 - Quoi ? »

 Aïda est très surprise par ce qu'elle vient d'entendre et abandonne son occupation première.

 « Comment se fait-il qu'elle soit chez toi ?

 - Elle a tout perdu du jour au lendemain.

 - Vraiment ? »

 L'homme hoche positivement de la tête avant de poursuivre.

 « Je l'ai ramassé dans la rue alors qu'elle était en train de se prostituer. La voir agir de la sorte fut très difficile pour moi et du coup, je tente de l'aider du mieux que je puisse le faire.

 - Et c'est tout à ton honneur. Par contre, elle ne t'avait ps tourné le dos lorsque tu lui avais annoncé que tu ne reprendrais pas son entreprise ?

 - Si et je suis sûr que je suis en partie responsable de sa chute.

 - Evite d'être trop dur avec toi-même.

 - On voit que tu n'es pas dans ma situation Aïda.

 - En tout cas, intervient John, tu peux rentrer chez toi si tu le souhaites.

 - Merci beaucoup. »

 Jérôme se lève de son siège et glisse son ordinateur sous l'un de ses bras. Ensuite, il salut ses collègues avant de se tourner vers l'ascenseur. Une fois parti, Laurence s'adresse à ses amis.

 « Christine n'a toujours pas statué au sujet de cette Cécile ?

 - Non mais nous devrons connaître son avis dans la journée, lui dit John.

 - Si mes dons étaient plus puissants, je lui aurait tiré les vers du nez moi-même. »

 Aïda se permet un sourire car elle sait très bien que Laurence l'aurait fait. Néanmoins, une question taraude John.

 « Si cette Cécile travaillait avec Stéphane, pourquoi n'est-elle pas connue pour des actes criminels ?

 - Très bonne question mais si cela se trouve, cet homme a tenté de jouer avec nous grâce à un mensonge.

 - Non Aïda. La salle était placée sous des sorts dont l'un était de vérité, se mêle Laurence. Si jamais notre ennemi agit à la tête d'une agence, il va falloir s'attendre à une éventualité.

 - Laquelle ? Demande la femme en tailleur rose.

 - Nous chemins risquent de croiser ceux de ses sbires. Pour l'heure, nous avons rencontré le premier mais combien d'agents tournent autour de nous sans que nous le sachions ?

 - Personnellement, je ne préfère pas y songer, dit la marocaine.

 - Moi non plus, fait savoir John.

 - En tout cas, gardons un œil sur cette fille et sur le juge Palminteri. »

 Aïda et John sont d'accord avec cette proposition et savent qu'ils vont devoir faire passer l'information au sein de l'agence.

 Ne trouvant pas le sommeil, Jean se promène dans la ville. Alors qu'il marche sur un trottoir, la tête baissée, il est loin de se douter de la rencontre qu'il va faire.

 « Jean ? »

 Le jeune homme lève le visage et tombe nez à nez avec David. Ce dernier semble plutôt content de le voir même si l'heure n'est pas faite pour d'éventuelles rencontres.

 « Bonsoir David.

 - Bonsoir. Comment vas-tu ?

 - Plutôt bien et toi ?

 - La routine. Cela te dit de discuter autour d'un verre ?

 - Pourquoi pas ? »

 Rapidement, David se place aux côtés de Jean et les deux reprennent leur marche.

 « Une insomnie ? Demande le supérieur de Garett.

 - Oui. J'imagine que c'est la même chose pour toi ?

 - Oui. Mon petit-ami n'est pas en ville depuis avant-hier et il ne me donne pas de nouvelles.

 - J'ignorais que tu aimais les garçons. Cela nous fait un point commun.

 - Tu es célibataire ?

 - Ouais mais j'ai des sentiments pour l'un de mes amis. Une personne a su pour nous deux et s'est amusé à le propager. Du coup, il ne veut plus me voir.

 - Je suis désolé de l'apprendre.

 - Pas grave. Par contre, il serait bien qu'on change de sujet car en parler ne me fais pas que du bien.

 - Je comprends.

 - Merci. »

 Désormais, David doit trouver un autre thème de conversation mais ignore lequel aborder. De plus, Jean se montre très peu bavard, ce qui ne l'aide pas beaucoup.

 « Tu as un bar de préférence ? Ose-t-il enfin.

 - Non. Il est rare qu'on me propose un verre à cette heure.

 - Je m'en doute bien. »

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