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Les papillons Bleus.
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6 septembre 2016

Episode X, Chapitre II

VBReVrB - Copie (6)

Michaël ouvre les yeux alors que la pendule digitale de sa voiture affiche six heures du matin. Tout en clignant des paupières, l'homme regarde autour de lui et tombe d'accord sur le fait qu'il s'est assoupi au volant de son véhicule. En tournant son visage sur sa gauche afin d'observer la fenêtre du salon appartenant à la maison de Garett, Michaël constate que son collègue continue de regarder la télévision. Puisque le moment semble être propice, le conducteur décide d'aller le voir. Toutefois, avant de sortir de son véhicule, l'homme veille à prendre les lettres avec lui.
Après avoir fermé sa voiture, Michaël s'aventure sur l'allée serpentant entre les deux carrés de pelouse se situant sur la propriété de la résidence de Garett. Quelques secondes plus tard, l'enquêteur se tient devant la porte d'entrée et enfonce le bouton de la sonnette. Installé confortablement dans son canapé, Garett entend la mélodie annonciatrice d'une visite et s'apprête à se lever de son siège lorsque Mathieu traverse le hall d'entrée.
« J'y vais ! »
Dès qu'il se tient devant l'issue, Mathieu l'ouvre et tombe nez à nez sur Michaël. Ce dernier se montre un peu surpris de voir ce garçon, surtout que celui-ci est habillé d'un simple caleçon noir.
« Heu… Bonjour, débute l'enquêteur.
- Bonjour.
- Garett est là ?
- Oui. Un instant s'il vous plaît. »
Mathieu ferme la porte et se rend dans le salon. Là, Garett le regarde.
« Un mec se tient à l'entrée.
- D'accord et tu lui as demandé son prénom ?
- Non. »
Garett se lève alors de son canapé et s'approche de son ami. Tranquillement, le propriétaire des lieux lui passe devant sans lui faire la moindre remarque et une fois dans le hall d'entrée, il ouvre la porte.
« Michaël ?
- Bonjour Garett, je ne te dérange pas ?
- Non. Qu'est-ce que tu veux ?
- Je bosse avec toi aujourd'hui et je dois te donner ceci. »
Michaël tend les deux enveloppes à son ami qui les prend rapidement dans ses mains, avant de risquer un œil dessus.
« C'est le test ?
- Oui et avec de la chance, tu sauras qui était cette fameuse troisième personne.
- Je l'espère. Entre ! »
Garett s'écarte du passage pour permettre à son collègue d'entrer chez lui. Ensuite, il lui demande de l'attendre dans le salon le temps qu'il aille lui préparer une tasse de café. Alors que Michaël prend place sur le canapé, Garett se rend dans la cuisine et est rapidement rejoint par Mathieu. A ce moment, les deux garçons s'embrassent et bien sûr, l'enquêteur ne loupe aucune miette de ce spectacle.

Pendant ce temps, Cécile est assise sur l'unique marche de son perron et fixe la maison de Garett tout en tenant une tasse dans ses mains. Soudain, voilà que la jeune femme parle dans le vide.
« Même s'il sait qui je suis, je sais qu'il ne me fera rien. »
La fille attend quelques secondes avant de poursuivre.
« Au pire, je me chargerai de lui même si ce n'est pas ce que je souhaite faire. »

A l'agence, Laurence et Jérôme viennent de prendre place autour de la table rectangulaire alors que Sabine est présente depuis plusieurs minutes.
« Bonjour vous deux, lance-t-elle.
- Bonjour Sabine, lui répond Laurence. Quoi de neuf pour aujourd'hui ?
- Des mandats pour chacun d'entre nous et sachez également que Catherine ne sera plus des nôtres à partir du premier octobre.
- Bon débarras, rajoute Jérôme.
- Tout le monde pense pareil, lui dit Sabine.
- Très bien, continue Laurence. A quelle heure aura lieu l'assaut ? »
Après avoir posé cette question, Laurence longe la table pour prendre le mandat à son nom.
« Logiquement, pour vingt-deux heures.
- Aussi tard ?
- Oui. Ils peuvent faire le nécessaire pour nettoyer cette cave, nous trouverons toujours des preuves.
- Pourquoi dis-tu ça ?
- Parce que Marie accepte de nous rejoindre pour cet assaut et elle a la capacité de voir le passé.
- Le passé de quoi ?
- De tout : objets, pièces, cadavres, individus, etc.
- J'ignorai que son don était aussi puissant.
- Évitons d'être aussi envieux, intervient Jérôme. Les nôtres sont tout aussi bien et deviendrons plus forts avec le temps. »

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